Le royaume de méroé (afrique)
INTRODUCTION :
Méroé est un des premiers grands empires connus d'Afrique noire et sûrement un des plus célèbres grâce à sa nécropole qui témoigne aujourd'hui encore d'une brillante civilisation. Celle-ci fut découverte pour la première fois par les occidentaux en 1822 grâce à l'explorateur français Frédéric Cailliaud. Les pyramides royales étaient encore quasi intactes avant qu'en 1834, Giuseppe Ferlini, un aventurier italien, médecin militaire au service de l'armée de Méhémet Ali (vice-roi d'Égypte), ne découvre un trésor dans la sépulture de la reine Amanishakhéto en se servant des dessins et plans de Cailliaud. Pour y parvenir, Ferlini ordonna le démantèlement de la pyramide, la transformant en un amas de pierre. Les bijoux de la reine sont actuellement exposés à Munich et à Berlin (Ägyptisches Museum).
L’histoire du royaume de Méroé est assez mal connue dans le détail, d’une part parce que les textes méroïtiques sont peu nombreux et très partiellement compris, d’autre part en raison d’une couverture archéologique relativement récente et clairsemée. Ce n'est que durant la décennie 1960 que l'on a réellement parlé de Méroé à travers la "campagne de sauvegarde des monuments de la Nubie" (1959-1969), orchestrée par l’Unesco et consécutive à la construction du haut barrage d’Assouan. Aujourd'hui, la mise en valeur progressive du site malgré les pylônes de la ligne à haute tension tout juste installés devant les pyramides de Méroé, s'accompagne d'un essor du tourisme comme le remarque le directeur adjoint du service des Antiquités soudanaises «Il y a sept ans nous avons eu 20 touristes, mais l'an dernier, près de 5 000».
Ce puissant empire se trouvait en Nubie, l'actuel Soudan, il s’étendait sur plus de 1500 km le long du Nil et de ses grands affluents du sud. Une vaste région de steppe que les Anciens désignaient comme "île de Méroé"... Par sa religion, son idéologie, ses institutions, sa culture, il se rattache étroitement au modèle