Le rôle de la mer dans les relations entre les pays d’islam et le monde latin
Méditerranée et non sur la mer en général ; ils ont, de ce fait, exclu l’Atlantique et la mer
Rouge. D’autres ont parlé d’« espace méditerranéen » plus que de mer et ont donc traité de l’ensemble des relations entre pays d’Islam et monde latin en incluant les croisades et la
Reconquista, ce qui les a entraînés dans de longs développements hors sujet (statut des dhimmis, traductions, histoire de la Sicile normande...). Ici la mer est au centre du sujet (la guerre maritime, la piraterie, les politiques maritimes, les flottes, les routes et les ports, les bateaux et les marins, le commerce maritime et les marchands, les techniques maritimes et commerciales, la perception de la mer...), et ces différents aspects doivent être étudiés en
Méditerranée, mais aussi dans l’Atlantique et en mer Rouge (expédition de Renaud de
Châtillon). En outre, il faut s’interroger sur les possibles contacts (guerriers, commerciaux, culturels) que la mer favorise ou contrarie (notion de frontière), ainsi que sur son instrumentalisation pour dominer l’autre. Le « rôle de la mer » doit enfin être implicitement mis en parallèle avec celui « de la terre » pour qu’il soit possible d’évaluer l’importance relative de l’une et de l’autre dans les différentes relations entre pays d’Islam et monde latin.
Les candidats ont souvent cité dans leur introduction, ou au cours de leur dissertation, quelques travaux d’historiens plus ou moins récents ou des études de sources qui ont fait avancer la recherche historique. Fernand Braudel