Question type Bac :Le Salut de De Gaulle.

C’est en 1959 que Charles de Gaulle publie le Salut – troisième tome des ses Mémoires de Guerre après L’appel et L’unité. Cela ne fait que quelques mois qu’il est de retour à la tête de l’Etat, celui de la Vème République, après douze années d’absence. L’objet de ce troisième volume est la période difficile que traverse la France de 1944 à 1946. Charles de Gaulle rapporte les faits tels qu’il les a vécu et la postériorité de l’histoire ne s’y fait à peine sentir. Ainsi nous nous demanderons en quels termes nous pouvons considérer le Salut comme « un roman de la France ». Selon la définition première du Larousse, le roman est une « Œuvre littéraire, (un) récit en prose dont l’intérêt est dans la narration d’aventure, l’étude des mœurs ou de caractères, l’analyse de sentiments ou de passions, la représentation objective ou subjective du réel ». Ainsi, nous verrons tout d’abords les caractéristiques romanesques contenues dans ce volume puis, de par la polysémie du mot « roman » cette fois-ci vu sous l’angle d’ « histoire », nous verrons en quoi le Salut marque historiquement la France.

A première vue, le mot « roman » ne semble que peu adapté pour caractériser le troisième volume des Mémoires de De Gaulle, pourtant, nous pouvons y déceler de nombreuses caractéristiques qui y sont propres. Tout d’abord, nous ne pouvons que constater la présence incontestable d’un héros dont les aventures sont narrées : De Gaulle lui-même. En effet, l’auteur se donne un rôle de « champion de la France », chef militaire et politique il devient héros d’épopée. Il mène sa mission en chef unique et incontesté, qu’il s’agisse d’opérations militaires (où « Juin réglait les affaires quand (de Gaulle) en avait décidé »), économique (« c’est à (de Gaulle), en dernier ressort, qu’il appartient de trancher »), politique (« en cette matière comme en tant d’autres, (de Gaulle) pri(t) sur (lui) de faire ce qu’il fallait »), c’était, quoi qu’il arrive «