LE SECRET DE LA JOIE
L’homme est avant tout un être spirituel, c'est-à-dire crée par Dieu, et pour vivre en relation à Dieu. En ce sens, il ne peut être comblé par n’importe quelle joie. Il ne trouvera le repos et la dilatation de son cœur que dans l’accueil de la vraie joie.
Il y a joie et joie. La joie est une exigence profonde du cœur de l’homme, elle implique une exigence quand aux choix de vie qui en seront sa trame de fond.

1. L’esprit du monde est hostile à la joie
Le monde véhicule une anesthésie progressive concernant tout ce qui est Dieu et ce qui vient de Dieu. Le rejet de la joie va de paire avec le rejet de la vie. Qui accueille la vie, accueille la joie. Le bonheur ne se rencontre pas dans l’assouvissement immédiat de ses instincts, dans la recherche égocentrique de ses instincts, de son bien-être personnel.
La Renaissance a paganisé la joie
La Réforme l’a fait fuir, puis le Jansénisme, par son austérité, son moralisme et sa rigueur, l’a en quelque sorte annihilée.
Le 18ème siècle n’a connu que le ricanement et le 19ème s’est laissé gagner par le romantisme mélancolique.
La joie est le secret gigantesque du chrétien.
Souvent le christianisme est synonyme d’interdits, de devoir, de complaisance malsaine avec la souffrance. Certains catholiques se refusant jusqu’à éprouver de la joie tant que la maladie, la faim, la guerre, régneraient dans le monde.
Un chrétien ne peut pas être vraiment triste, radicalement pessimiste. (Paul VI). 2. Explication des mots
Le plaisir et la jouissance n’implique qu’une simple satisfaction de nos instincts, plus ou moins nobles. Avec le plaisir des sens, il y a forcément l’aspect d’instantanéité et de fugacité.
L’expérience de la joie implique au contraire un sentiment d’une certaine durée, quoique parfois non sentie (elle peut quand même avoir des retentissements sensibles en nous). Le plaisir des sens implique aussi presque toujours un aspect égocentrique, également contraire à la joie.
On a du