Le sentiment de révolte dans la pièce de théâtre "à toi, pour toujours, ta marie-lou" de michel tremblay
À première vue, il semble que les deux protagonistes sont des révoltés. De son coté, Carmen le démontre en déclarant clairement qu’elle se rebelle contre son passé : « Pis chus tellement contente de m’être débarrassée de tout c’qui s’est passé dans c’te maudite prison-là… » (52) En utilisant l’adjectif qualificatif « tout », elle veut mettre l’accent sur détachement complet de sa situation misérable. De plus, l’adverbe superlatif « tellement » dénote le degré élevé d’un sentiment de réconfort. Elle utilise ce mot pour mettre l’accent sur la satisfaction de se libérer de cet état déplorable. Elle compare la maison de ses parents à une prison, comme un lieu pour enfermer les personnes privées de liberté, donc il n’est pas facile de s’y enfuir. Alors, il faut lutter ou se révolter, pour pouvoir s’en sortir. À cette prison, elle rajoute même l’adjectif « maudite » pour accentuer la frustration qu’elle ressent envers sa famille. Léopold, lui, peut aussi être considéré comme un révolté parce qu’il n’est pas en accord avec le règlement de travail imposé par son patron : « Toute ta tabarnac de vie à faire la même tabarnac d’affaire en arrière de la même tabarnac de machine! » (28) L’expression « même tabarnac » met en évidence la colère contre le