Le Service européen pour l’action extérieure.

Introduction :

Le Service pour l’action extérieure de l’Europe (SEAE) découle du traité de Lisbonne. Il s’agit d’un accord entre les Etats, la commission et le Parlement Européen dans le but de créer ce qui pourrait devenir un véritable service diplomatique de l’Union Européenne qui viendrait en aide au Haut représentant pour les Affaires Etrangères (Mme Ashton actuellement). Il faut rappeler qu’une première tentative d’union sur le plan international avait été entreprise avec la création de la Politique extérieure et de sécurité commune (PESC) instituée par le traité de Maastricht en 1992.

Si la PESC a eu le mérite d’essayer d’instaurer cette unité. C’est cependant une politique qui a eu l’avantage de développer le réflexe européen là où le cavalier seul dominé. Il faut prendre cependant la PESC pour ce qu’elle est : une politique commune mais non unique des pays européens. Elle n’a pas été conçue dans cette optique. Cette politique peut cependant être améliorée. D’abord parce que contrairement aux deux autres piliers, la PESC est sous le contrôle du Conseil. Or la première difficulté à laquelle elle doit faire face est le vote à l’unanimité des décisions qui sont parfois prises a minima dans une optique de conciliation. La deuxième source de faiblesse tient à la rotation de la présidence de l’Union tous les 6 mois ce à quoi on a remédié avec la création d’un ministère aux affaires étrangères de l’Union. Enfin la troisième source de faiblesse, la plus importante est lié à la division en piliers des compétences. La création de la SEAE est une tentative de renforcement de certaines faiblesses de la PESC.

Dès lors cette création permettra-t-elle à l’Union de s’affirmer de manière plus forte et cohérente sur la scène internationale ? Est-ce un remède efficace aux limites et déficits de la PESC, soulignés par la crise iraquienne notamment ?

I- La SEAE : une tentative ambitieuse pour construire une unité