Le sexe et la théorie de Kant
Pour Emmanuel Kant, la moralité occupe une place prédominante dans la société et entre les individus qui la composent. Selon lui, il faut souvent combattre nos faiblesses ou désirs pour être moraux. Toujours selon le philosophe allemand, le plaisir et la douleur n’ont rien à voir avec la moralité. Nous devrions donc contrôler nos désirs purement futiles pour les remplacer par une idée morale de départ. La sexualité ne prend donc pas forme de quelque chose ayant pour but l’amusement et le plaisir pur, car il ne s’agirait pas d’actes moralement corrects si faire l’amour ou avoir des relations sexuelles avait comme but un pur divertissement. Kant parle aussi de raison dans ses théories. Pour lui, la raison est universelle et partagée par tous les humains qui sont donc rationnels. En pensant ainsi, il indique que tous auraient la même vision des choses quant à la sexualité ici. Pour Kant, l’intention prime sur les conséquences. Donc, si la sexualité a un objectif noble et moral comme d’avoir un enfant, elle est acceptable, car elle rejoint aussi un devoir de donner la vie. Il n’y aurait donc pas de confusion à observer si tous pensaient en fonction d’un objectif moral et rationnel, par exemple procréer, et non seulement pour un plaisir personnel. Toujours selon le philosophe, la seule chose vraiment bonne est la volonté, celle-ci se laissant guider par le respect du devoir de la loi morale. On revient donc à dire qu’un individu doit considérer son action (ici sexuelle) comme objectif d’une bonne et utile intention. Dans cette optique, les conséquences ne sont pas importantes si l’on agit selon des principes moraux corrects. Une autre partie de la réflexion de Kant se résume à traiter les autres comme on aimerait se faire traiter, et ceci sans malice ou moyen pour atteindre quelque chose. L’opinion de Kant sur la sexualité doit donc aussi tourner autour du fait qu’un individu ne doit pas abuser d’un autre ou en profiter pour sa satisfaction