Temps, pourquoi nous entraînes-tu? Nous ne sommes pas des dieux, ni des immortels. Nous ne sommes seulement que de simple mortel.
Nous hais-tu?
Les mortels que nous sommes ne font que te contemplé chaque jour. Nous t'avons vêtu de chiffre et d'aiguille et nous sommes devenus tes esclaves.
Nous aimes-tu?
Tu nous entoures de tes bras, tu nous offres le spectacle du changement: le passage de la lumière aux ténèbres du monde, de la naissance d'un bulbe à une fleur, des périodes du soleil à la feuille morte jusqu'à la neige pour finir à la renaissance de la nature, d'une mer calme à la tempête, d'un murmure du vent à un hurlement.
Temps, pourquoi nous entraînes-tu?
Tu auras beau essayer de nous retenir dans tes bras, nous offrir à chaque siècle un peu plus de vie, cela ne changera rien à notre destin. Dans tes douces mains, nous ne sommes que de la poussière.
Temps, pourquoi pleures-tu?
Tu es éternel, nous sommes éphémères. Sèche tes larmes et sourit nous car nous serons toujours en pensée avec toi, peu importe où nous emmèneras ta sœur la Mort.
Ce fut bref pour toi, mais ce fut pour nous toute notre existence. Je t’embrasse une ultime fois avec ardeur car tu nous as offert l’amour, la passion, le bonheur, la joie, la curiosité, la timidité, le courage, la colère, la tristesse, la jalousie, la solitude, l’impatience, la patience, la vertu, le vis, la sagesse.
A la prochaine, mon aimé.