Le sport
Le sport, quel qu'il soit, peut être une pratique dangereuse, il inclus un dépassement de soi, et parfois des prises de risque. Il arrive aussi qu'il libère l'esprit, et que le sport ne fasse qu'occuper le corps pour permettre aux penser de voyager librement.
Jon Krakauer nous parle, dans cet extrait de Tragédie à l'Everest, du rapport qu'il entretient avec son corps et celui que ce dernier entretient avec son environnement. Il explique que le sportif (ici l'alpiniste) est doté d'une sorte de sixième sens, une capacité inconsciente à analyser ce qui se passe et à s'adapter : une sorte de voix intérieure. C'est ainsi que bon nombre de grimpeurs ont épargnés leurs vies en écoutant la voix qui leur murmurait de ne pas sortir.
Ces indices du subconscients sont une simple mise en garde, une sorte d'auto-préservation, on peut décider d'aller au delà, de prendre un risque, de se laisser aller au pur plaisir. Cependant ce plaisir ne vient pas tout de suite, il relève de la récompense. L'escalade est un sport risqué qui demande d'être attentifs et précautionneux.
Le corps est respecté et protégé, le trajet est, dans la mesure du possible, sécurisé. Il faut aussi a un moment faire le choix de ne compté sur personne d'autre, d'assumer sa propre vie et de ne pas prendre la responsabilité de celle des autres. Le sport se pratique a travers une liste de contraintes et demande d'affronter ses peurs. Alors seulement l'esprit cède et oublie pendant un moment les angoisses passées, pour n'apprécier que l'effort, la beauté.
Haruki Murakami raconte plutôt l'automatisation de l'effort, ou comment il arrive un moment dans la course où le mouvement se mécanise. L'épuisement n'est plus un problème, il existe un stade de fatigue ou il n'existe plus. Le corps n'a d'autre choix que de s'adapter, il est dirigé par une force extérieure, on se laisse porter. Mais plus que cela, c'est la douleur physique qui s'efface progressivement,