Le street art
1/ Le graffiti et les murs Le street art, tel qu’on le connait aujourd’hui, est en quelque sorte l’évolution du graffiti. On peut considérer les inscriptions que traçaient les hommes préhistoriques sur les murs des cavernes, ou encore des mots gravés en Grèce Antique comme tels, mais le graffiti qui nous intéresse a commencé plus tard.
C’est au début des années 70 qu’un jeune coursier new-yorkais, connu sous le nom de Taki 183 (de son surnom ou blaze et du numéro de rue auquel il vivait), a l’idée d’écrire son nom, au marqueur et à la bombe, sur les murs des rues de New York qu’il emprunte. Il est à l’origine des premiers tags (« signatures »).
Très vite, les jeunes issus des ghettos comme le Bronx s’approprient ce moyen d’expression illégal mais encore trop peu répandu pour être facilement réprimé, et commencent à taguer et à graffer (un tag étant une signature tracée rapidement et un graffiti une signature plus élaborée, utilisant des couleurs et reliefs) leurs signatures sur les murs de leurs quartiers. Les murs ont été les premiers supports utilisés par les tagueurs : en effet, les murs étaient un moyen privilégié, car visibles par tout le monde, de se faire connaître et d’obtenir « the fame », autrement dit la célébrité. Les murs délimitent des espaces publics ou privés, inscrire son nom dessus pouvait signifier que le monde leur appartenait. De plus, ces supports permettaient aux jeunes de laisser une trace de leur existence tout en affirmant leur identité.
Les jeunes tagueurs revendiquent le fait d’exister, et toutes les prouesses sont bonnes pour que leurs noms soient lus et connus de tous. Le fait d’utiliser un support illégal pour arriver à leurs fins ne représente pas, au départ, une forme d’art, et ce n’est que plus tard que cette idéologie du graffiti comme art apparaîtra.
Progressivement, les graffeurs, appelés aussi writers, vont