Le stress thermique
Nous ne traiterons pas ici des stress associées aux inondations (excès d’eau), la notion de stress hydrique renvoie en réalité le plus souvent stress de carence hydrique.
Les pertes agricoles causées par les stress hydriques font partie des enjeux majeurs de l’amélioration au niveau mondial. L’annonce récente par une entreprise semencière de la mise sur le marché d’ici à quelques années de variétés de maïs transgéniques tolérants à la sécheresse est un évènement majeur dans le domaine de l’amélioration génétique, évènement qu’il convient de considérer quelles que soient les réticences qu’on peut avoir sur ces technologies.
On peut distinguer plusieurs types de stress de carence hydrique : la carence associée à défaut d’alimentation au niveau racinaire, causée par une sécheresse ou par la composante osmotique d’une contrainte saline la carence liée à une forte perte d’eau au niveau foliaire, causée par la chaleur, le vent une faible humidité relative, un défaut de régulation de la fermeture des stomates causé par une infection par un pathogène…
Les désordres cellulaires (« strain ») liés directement à la perte d’eau sont : la déstabilisation de complexes macromoléculaires, en particulier au niveau des structures membranaires
la perte de turgescence et ses conséquences négatives sur la capacité d’extension cellulaire
On peut distinguer des mécanismes d’acclimatation survenant sur :
Quelques minutes : Fermeture des stomates
Quelques heures : Accumulation de solutés compatibles
Quelques jours : modification de l’architecture foliaire et racinaire
Modulation de la plasticité pariétale
Mobilisation des ressources : feuilles racines ou fructifications. Le stade phénologique de remplissage des graines est généralement un stade très sensible à la contrainte hydrique, puisque la croissance racinaire est souvent défavorisée au détriment de la maturation des graines. Ceci a pour conséquence d’empêcher l’accès racinaire à des zones