Le structuralisme
- Le structuralisme Le structuralisme en anthropologie se confond avec l’œuvre de Lévi-Strauss. La méthode structurale est empruntée à la linguistique, plus précisément à la phonologie1 pour la rigueur de ses méthodes. Pour Lévi-Strauss, c’est la seule discipline qui soit parvenue à « formuler des relations nécessaires » (autrement dit qui se donne pour vocation de comprendre comment les choses s’articulent entres elles ). Comme en linguistique, il va falloir délimiter les objets qu’on veut étudier et identifier le « plan de référence » : L’activité inconsciente de l’esprit va organiser des phénomènes en ensembles significatifs homogènes. Lévi-Strauss fait le parallèle entre langue et culture : les faits étudiés vont être interprétables comme des systèmes de signes. Les faits sociaux sont imprégnés de significations : « Les hommes communiquent au moyen de symboles et de signes ; pour l’anthropologie, qui est une conversation de l’homme avec l’homme, tout est symbole et signe qui se pose comme intermédiaire entre deux sujets » (Lévi-Strauss). D’où la spécificité des sociétés humaines : la dimension symbolique de la vie sociale. Les premiers travaux de Lévi-Strauss sont consacrés aux systèmes de parenté. La logique des systèmes de parenté (comme celle des systèmes linguistiques) est le produit d’opérations mentales qui sont inconscientes. Derrière la diversité des cultures se cachent des règles appliquées par toutes les cultures = les structures. Ce qu’inventent les hommes sont en fait des productions de l’esprit humain qui sont inconscientes. On ne va non plus étudier les phénomènes conscients, mais leur infrastructure inconsciente. La structure des systèmes symboliques (système de parenté, etc.) renvoie à des aptitudes humaines universelles, liées aux lois de l’activité inconsciente de l’esprit. Tout l’enjeu du structuralisme consiste à dépasser l’apparence (diversité et