Le système colonial français ; quels intérêts, quelles limites ?
Tout d'abord, les intérêts du système colonial français sont nombreux. Premièrement, cela permet de s'approvisionner en matières premières, c'est-à-dire, exploiter les richesses du sous-sol, les mines d'or, etc... Et donc d'avoir des produits bruts agricoles. Deuxièmement, cela permet un enjeu commercial ce qui augmente le nombre de débouchés. Car en colonisant, l'ouverture des marchés permet d'écouler les surplus de produits manufacturés. Troisièmement, un enjeu financier. Les pays riches qui colonisent peuvent placer des capitaux qui leurs seront bien avantageux. Cela se confirme dans l'entre-deux-guerres lorsque les Britanniques investissent 2/3 de leurs capitaux tout en sachant que, là-bas, tout est à construire. Et enfin, coloniser permet d'atténuer les tensions économiques et sociales en particulier avec les colonies de peuplement qui ont pour rôle d'évacuer le trop-plein démographique des métropoles (l'Australie et le Canada ont joués ce rôle pour l'Angleterre). Mais posséder des colonies est surtout un intérêt stratégique permettant également d'implanter des bases militaires. Puis, vers la fin du XIXème ( 1870 – 1880 )siècle, la colonisation s'est accélérée durant la dépression économique ce qui a favorisé la recherche de nouveaux débouchés.
Malgré ces intérêts plus qu'avantageux, le système colonial français va trop loin. Les Européens prétendent être supérieurs aux autres « races » comme le dit Jules Ferry dans le document 1 ; « en effet, les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures … Elles ont le droit de civiliser les races inférieures. ». Cette mission civilisatrice démontre trois limites qui sont, alors, dépassées : Premièrement le paternalisme. Les Européens voient les colonisés comme des enfants qu'il faudrait éduquer et soigner. Deuxièmement, on parle