Le système colonial, le cas de l’algérie
La France se lance au XIXe siècle dans la conquête militaire de l’Algérie. Très vite, après de durs combats, Paris décide de faire de l’Algérie une colonie de peuplement. Les gouvernements encouragent l’immigration volontaire et recourent même, si nécessai-re, à la déportation de condamnés politiques notamment. Commence alors une politique d’expropriation des autochtones. Les terres sont cédées aux colons qui les mettent en valeur produisant blé, agrumes, raisins, olives et autres, largement exportées vers la métropole. Parallèlement, la France investit énormément en Algérie. Entre 1914 et 1940, les investissements français en Afrique du Nord sont multipliés par 2,5. La métropole développe les infrastructures. Elle construit des routes, des chemins de fer, des écoles, des dispensaires (qui permettent d’améliorer l’état sanitaire de la population). Pour autant, l’ensemble se révèle insuffisant, la scolarisation des populations musulmanes, objectif annoncé de la colonisation, reste faible et les infrastructures de transports servent principalement à faciliter les exportations de matières brutes. Désireux de promouvoir leur politique coloniale auprès des métropolitains, les gouvernements mènent une habile propagande. Ils présentent une image caricaturale d’une Algérie « heureu-se et apaisée » où colons et colonisés travaillent en bonne intelligence. Cette image