Le sytème mondial hiérarchisé
Source : Michel Beaud : « Le système national/mondial hiérarchisé », Paris, La Découverte, 1987.
But :
Dans ce texte, Michel Beaud analyse le système économique mondial en tenant compte des paramètres mondiaux, internationaux, multinationaux et nationaux influents sur le capitalisme des années quatre-vingts. Son but est de définir le fonctionnement du système mondial et ses origines.
Thèse :
L’auteur soutient la thèse selon laquelle le système mondial est avant tout issu du capitalisme à l’échelle national des grandes puissances qualifiées ici de « fondatrices ». Ce système qu’il appelle « système national/mondial » serait un système « hiérarchisé », c’est-à-dire basé sur des rapports de domination entre les différents États-nations. Les nations dominantes qui contribuent à la « structuration » du système par leurs échanges, leurs capitaux, etc… et les nations dominées qui subissent les effets de la domination sous forme de transformations indésirées de leur système économique.
Arguments :
La principale caractéristique du capitalisme par rapport aux autres systèmes économique est sa nécessité de croissance infinie. De cette nécessité nait alors une logique simple : « Plus de marchandises, plus de profit, plus d’accumulation. Toujours plus… » (p.55)
On distingue alors « trois spirales », celle de la « marchandisation/monétarisation », celle de la « prolétarisation/salarisation » et celle de « révolutionnarisation des produits et des biens ». Nous avons donc « trois spirales interactives » dont aucune n’est limitée par les frontières nationales. (p.55-56-57)
C’est au cœur d’États-nations, tel que les Pays-Bas, l’Angleterre ou la France, que se développe le premier capitalisme (probablement du fait des moyens techniques avancé de ces pays à l’époque). C’est donc également au cœur de ces pays que vont naître les premiers capitalismes dominant. Et si c’est au sein de territoires nationaux qu’il se forme, rapidement, la nécessité de