LE SENAT DOIT-IL DISPARAITRE ?

« Le Sénat n'est qu'une maison de retraite pour les privilégiés de la politique ». Cette citation de Noël Mamère, homme politique français élu des verts, représente assez bien l’opinion française sur le Sénat appelé aussi chambre haute. La Ve République est formée sur un système parlementaire bicaméral, c'est-à-dire avec un Parlement constitué de deux assemblées, une dite chambre basse élue au suffrage universel et une chambre dite haute qui, à l'heure actuelle, sous la Ve République est élue au suffrage universel indirect et dont les élus doivent avoir au moins 24 ans. Le Sénat détient alors une partie du pouvoir législatif et ses caractéristiques sont indiquées à l'article 24 de la Constitution. Depuis la réforme de 2003, les sénateurs sont élus par 150.000 grands électeurs, soit proportionnellement ( 52 %) soit à deux tours ( 48 %) pour un mandat de six ans renouvelable par moitié tous les trois ans. Supprimer le Sénat, voudrait dire revenir à un régime monocaméral, soit une assemblée, chose qui n'existe plus depuis la II République. Le collège électoral qui élit les sénateurs est composé des députés, des conseillers régionaux, généraux et municipaux. Dimanche dernier s'est déroulé le premier tour des municipales, avec des scrutins importants, et il est intéressant de constater le taux d’abstention qui est autour de 40 %, le score le plus élevé pour des municipales depuis le début de la Ve République. Ces , pourtant, ne sont pas que des maires, mais aussi des conseillers municipaux qui élisent les sénateurs et sont même parfois sénateurs, comme
Gérard Collomb, l'actuel maire de Lyon ; ce qui démontre le désintérêt de la population française envers le Sénat français. Il est aussi important de rappeler que de nombreux sénateurs sont élus depuis des années, ce qui permet de faire la comparaison avec la maison de retraite de Mamère. Il est aussi important de souligner que le Sénat n'a guère de pouvoir comparé à