Le thérapeute de Magritte
Le genre humain héberge l'esprit.
Non seulement sa partie divine, mais aussi sa partie egotique.
Si la première partie est Une et éternelle avec toute la Création, la seconde est constitutive de la personnalité et sa tendance est à s'affirmer de plus en plus, mais aussi à avoir raison.
C'est cette partie egotique de notre esprit qui est illustrée ici.
En effet, si, à l'origine, notre esprit est vif et vagabond comme l'imagination et la curiosité de notre enfance, avec le temps, il rencontre de plus en plus d'obstacles constitués de règles, de principes, de croyances et d'intérêts personnels représentant autant de barreaux contre lesquels l'esprit/oiseau se heurte.
Ainsi, l'esprit est de plus en plus prisonnier car, plus nous donnons d'importance aux règles, aux principes, aux croyances et aux intérêts personnels, plus les barreaux de la cage deviennent nombreux et épais.
Alors, pour nous donner une plus parfaite illusion, nous couvrons d'or les barreaux de la prison en donnant une valeur encore plus grande aux règles, aux principes, aux croyances et à nos intérêts personnels.
Jusqu'à ce que l'on n'en puisse plus
... et découvre la démence de l'ego !
Un cheminement, peut-être long, parfois douloureux, mais somme toute bienfaisant, peut alors commencer avec honnêteté et en toute humilité qui conduira à faire fondre progressivement les barreaux de cette prison.
A force de maîtrise des désirs, de retenue à juger et de reconnaissance de la Lumière de l'autre, la paix intérieure reviendra, et l'oiseau retrouvera la liberté dès lors que le choix aura été fait consciemment de voir que la cage a une porte, et de vouloir l'ouvrir, c'est-à-dire de s'ouvrir soi-même à autre chose, sans savoir à quoi, juste prendre du recul et lâcher prise.
Et lorsqu'un bienfait survient, l'accueillir avec joie, sans oublier de remercier notamment la Providence, ou le Principe Spirituel, qui nous