Le théâtre de l’absurde selon eugène ionesco
Lui qui disait « vouloir être de son temps, c'est déjà être dépassé » est effectivement considéré aujourd’hui comme un classique. Il fut pourtant dans les années 50 un avant-gardiste de la scène théâtrale par son sens de l’absurde, ses anti-pièces qui le firent remarquer par le Collège de ’Pataphysique qui le cooptera Satrape en 1957.
Sa première pièce « La Cantatrice chauve », écrite en 1950, marquera toute sa carrière et deviendra sa pièce la plus connue et étudiée dans les collèges comme une œuvre contemporaine presque « classique ».
Il arrivera même à vivre de son art de l’absurde, ce qui n’est pas donné à tout le monde et sera accepté par la moralisante Académie Française en 1970.
Si son œuvre parait légère et amusante elle ne traite pas moins de sujets sérieux et peu prédestinés au rire, comme le patriotisme chauvin et la montée du racisme pendant la bataille d’Alger dans «Rhinocéros » en 1957 qui sera la consécration de sa popularité, ou sur le déclin de l’état colonialiste français dans « Le Roi se meurt » en 1961.
Sa dernière pièce « Le Solitaire » en 1973 met en scène un personnage à la fois marginal et insignifiant, qui passe en revue son passé vide de sens.
La même année, il met en scène un roman « Ce formidable bordel ! » où il critique les soixante-huitards qui l’avait longtemps considéré comme le porte-parole d'une critique radicale de la société moderne.
Dans les années 80-90, Ionesco, en mauvaise santé, sombre dans la dépression et utilise la peinture comme thérapie et se passionne pour la philosophie orientale et la Kabbale.
L’introspection plus présente en fin de vie a toujours