Le théâtre est-il le lieu par excellence du conflit et de l'affrontement
Dans le corpus qui est composé de cinq textes, un extrait du « Cid » de Corneille, un de « Les femmes savantes » de Molière, de « Les Bonnes » de Jean Genet, un de « Qui a peur de Virginia Woolf ? », et un dernier d'Eugène Ionesco, « Notes sur le théâtre ».
Tous ces extraits traitent du même sujet, le conflit. Mais tout particulièrement du conflit au théâtre. Après ce que dit Ionesco (« Sans le conflit, il n'y aurait pas de théâtre »), on ne peut que remettre en question la présence du conflit dans une pièce théâtre. On en vient à une question, « Le théâtre est-il le lieu par excellence du conflit et de l'affrontement ? ». Ainsi, dans la dissertation qui suit, nous allons tenter de vérifier l'utilité du conflit au théâtre.
I. Théâtre: essentiellement conflit :
a) Omniprésence des conflits : Dans toutes les pièces de théâtre, il semble y avoir un conflit entre deux personnages au minimum. Par exemple,dans « Le Cid », le conflit oppose deux personnages, le Comte à Don Diègue (ce dernier ayant obtenu le poste de gouverneur de l'infant ; il a été préféré au Comte. Le Comte, jaloux, accuse Don Diègue d'avoir eu le poste par brigue. La conversation est âpre, elle dégénère, le Comte donne un soufflet à Don Diègue, ce dernier sort son épée, ils en viennent au duel...). Également dans « Qui a peur de Virginia Woolf ? », Martha et Georges sont mari et femme et se disputent (alors que leur couple se déchire, Martha, ivre, raconte a leurs invités l'histoire de leur mariage, elle dit qu'elle n'a épousé Georges que parce qu'elle savait que son père allait lui laisser la direction de l'université. Au bout d'un moment, Georges en a assez, et casse une bouteille sur le bar. La scène reste assez particulière, ca n'est pas un conflit en face-à-face, c'en est un à distance.)
b) Valeur purificatoire motivant le conflit :
Le conflit peut être un exutoire. Certaines personnes peuvent chercher volontairement le conflit avec autrui pour se