Le théâtre à travers les siècles
I. Le Moyen-Âge. a. Les formes dramatiques : du sacré au profane (XIIe - XIIIe) 1. Le jeu liturgique : le « mystère »
Pour mettre à la portée du public illiteratus les « évènements » marquants de la liturgie (les messes étant en latin). Première ébauche du théâtre (apparition de la langue vulgaire, du « roman », de la langue romane). Tentative de mise en scène, le zèle des desservants des offices inquiètent les autorités ecclésiastiques : ces saynètes de plus en plus élaborées sont alors refoulées hors de l’Eglise, au porche puis dans la rue. « Théâtre en rond » : structure souple partagée en plusieurs « mansions », c'est-à-dire plusieurs lieux (pancartes explicatives : paradis, enfer, monde…) Les « mystères » deviennent « moralités » : personnages sont figures de la Bible, représentations allégoriques. A la longue : histoire sainte dans son ensemble (de la création du monde à la Passion et la Résurrection)
2. La pépinière arrageoise
Théâtre constitue mode d’expression nouveau : possibilités pressenties par les écrivains profanes et par les glossateurs des textes liturgiques. A coté des « jeux », on voit apparaître des textes d’inspiration plus mondaine. Les parades des jongleurs constituent pièces de théâtre en miniature. Une part de la critique pense que les chansons de geste étaient sous une forme à demi théâtrale. Même dans la liturgie chrétienne, certains passages font intervenir des personnages non nobles, non divins, proches de la vie quotidienne du spectateur moyen. Mélange de passages plus « soutenus » et de passages comiques ((més)aventures des personnages). Passages comiques tendent à acquérir son indépendance. De nombreux jeux populaires se créent à partir des « vies » de saints (efficacité miraculeuse repose sur effets grossiers) : exemple du jeu de saint Nicolas par Jean BODEL. Adam de