Le ton pemphlétaire dans la femme au collier de velours
Alexandre Dumas
Sujet 2: Le ton pamphlétaire.
Le récit de la femme au collier de velours d'Alexandre Dumas se déroule lors de la seconde Terreur en 1793; il décrit un Paris gouverné par le régime révolutionnaire de Robespierre, lequel correspond à «un gouvernement de fait reposant sur la force et la coercition, et non à un pouvoir légal, de droit.» En effet, il exerce une répression croissante, liée à la méfiance qu'il nourrit à l'égare des ennemis de la république, en s'appuyant sur la «loi des suspects» qui définit les comportements ainsi que les personnes susceptibles de nuire à la France. L'extrême sévérité de cette loi permet aux forces de l'ordre d'effectuer un grand nombre d'arrestation et entraine l'exécution d'un nombre important de citoyens. D'autre part, la République se dote d'un système administratif pour le moins complexe. Alexandre Dumas, homme du XIXe siècle, semble critiquer dans «la femme au collier de velours» l'aspect dérisoire de ces deux rouages de la société parisienne de 1793, nous allons déterminer la manière dont il s'y prend.
Tout d'abord, lorsque le héros, Hoffmann, entame son voyage vers Paris, il se voit obligé de se plier à de nombreuses formalités administratives que dumas considère avec un fort mépris: «La feuille de route du voyageur, disons-nous, fut envahie dès l'Alsace par des signatures de fonctionnaires [...] Force fut donc à Hoffmann de joindre une feuille à son passeport, puis, une autre en Lorraine [...] et nous devons dire qu'en arrivant à Paris, il possédait un assez joli volume» (p. 43-44) Mais il n'est pas au bout de ses peines, car à peine entré dans la capital, il doit subir un interrogatoire sur ses motivations au poste de garde. L'auteur fait alors une description grotesque de l'un des douanier présents: «un des plus laids visages qui eussent jamais déshonoré la capitale du monde civilisé. Le bonnet à poils et la queue de renard, la bouche baveuse, les favoris épais, la