Le tourisme de montagne
1. Définition
Les origines du tourisme montagnard remontent au XIXème siècle et renvoient au concept de la montagne « réserve de santé ». Jusqu'au début du XXème siècle, où apparaissent les premiers engouements pour les sports d'hiver, le tourisme de montagne est resté principalement estival. C'est après la seconde guerre mondiale, et tout particulièrement dans les années 1960 à 1980, que l'Etat a stimulé juridiquement et techniquement le développement des grandes stations de ski, et, au nom de la « rénovation rurale », des petites stations-villages.
2. Situation
L’espace montagnard français couvre environ 1/5 du territoire. Il comprend 7 massifs : les Alpes du nord, les Alpes du sud, les Pyrénées, le Massif central, le Jura, les Vosges et la Corse.
La France occupe la première place en Europe pour la surface skiable : 11 800 kilomètres carrés (devant l’Italie, l’Autriche et la Suisse). Elle compte environ 350 stations de sports d’hiver et 4 000 remontées mécaniques, dont plus de la moitié se trouvent dans les Alpes du nord.
3. Représentation Economique et Sociale
Contrairement à une idée reçue, les recettes du tourisme d'été sont supérieures, en montagne, à celles du tourisme d'hiver : environ 5 milliards d'euros contre 4 milliards en hiver. En outre, les remontées mécaniques représentent 80 millions d'euros, soit 20 % des recettes du tourisme d'hiver.
L'emploi touristique dans l'ensemble des stations d'hiver et d'été est estimé à 120.000 personnes, avec notamment :
- 17.839 employés des remontées mécaniques dont 3.546 permanents ;
- 12.000 moniteurs de ski en activité ;
- 27.000 salariés de l'hôtellerie-restauration ;
- 5.600 accompagnateurs en moyenne montagne ;
- 1.280 guides de haute montagne.
L'offre touristique est relativement chère en montagne : comme le détaille le tableau ci-après, le coût moyen d'une « nuitée » à la montagne en 2001 varie, selon la durée du séjour entre 45 et 82 euros sans pratique du