Le tragique dans electre
Introduction : La tragédie apparaît à Athènes au Ve siècle av. J.-C. Elle est représentée dans le cadre des fêtes de Dionysos (fin janvier et fin mars). Ce genre théâtral a évolué ensuite au cours des siècles. Il s’agit de savoir ici comment le tragique apparaît dans la pièce « Electre » écrite par le français Jean Giraudoux en 1937.
I. La relecture de l’héritage grecque par Giraudoux
A. Le poids de la fatalité et la tragédie grec
La fatalité est, depuis l’Antiquité, l’expression première du tragique. Giraudoux en réutilise le ressort : par l’incessant rappel de l’hérédité qui pèse sur Electre ; par l’inquiétante présence du divin ; et par une sorte de prédestination intérieure des personnages, qui commande inexorablement leurs actes.
A.1) L’hérédité d’Electre : le mythe des Atrides
Se basant sur la légende Antique, Giraudoux utilise l’hérédité d’Electre descendant des Atrides comme un des ressorts tragiques de sa pièce. Dès la première scène il fait signaler par le jardinier l’emplacement de la « chambre où Atrée, le premier roi d’Argos, tua les fils de son frère ». Cet épisode fait directement référence à l’origine de la malédiction des Atrides.
Atrée qui est l’ancêtre fondateur de cette famille a tué par jalousie, les enfants de son frère Thyeste pour les lui faire manger à table sans qu’il ne s’en doute. Horrifié, les dieux décidèrent de punir non seulement Atrée mais aussi toute sa descendance. Son fils Agamemnon sera assassiné par Clytemnestre. Elle venge ainsi son époux qui a sacrifié leur fille Iphigénie pour favoriser l’expédition grecque contre Troie. Electre est donc la dernière représentante d’une race de criminels. Elle y fait directement allusion elle-même dans la pièce : la « référence au meurtre se présente si facilement dans la famille des Atrides ».
A.2) Les dieux grecs revues par Giraudoux A.2.1) L’inquiétante présence du divin
Dans la tragédie