« Je lui pardonne, mais dites-lui que Dieu, vengeur des pères, punit dans la colère les enfants rebelles » Louis le Pieux à l’encontre de son fils Louis le Germanique en 840. Le traité de Verdun, établi en 843, est retranscrit par Prudence dans Les annales de Saint-Bertin. Ces annales sont un ensemble de chroniques rédigées entre 829 et 882 qui informent sur l’état du royaume franc occidental. Cet ouvrage est la production de deux membres du clergé. Prudence, évêque de Troyes, commence à rédiger de 829 à 861 puis Hincmar, archevêque de Reims, continue la rédaction de cette oeuvre jusqu’en 882. Au IX ème siècle, la dynastie carolingienne est à la tête du royaume franc. De 814 à 840, Louis Le Pieux, fils de Charlemagne, est roi des Francs. Ce roi a quatre fils, nommés Lothaire, Louis, Pépin et Charles. Ne souhaitant pas de division du pouvoir, Louis I instaure en 817 l’Ordinatio imperii qui consacre le principe de primogéniture via lequel il établit Lothaire en tant qu’héritier à la tête du royaume franc. Après la mort de Louis le débonnaire en 840, ces deux fils, Louis le Germanique et Charles le Chauve tente d’annuler le principe mis en place en 817. Ils vont donc s’allier pour combattre Lothaire, qui cède en 843 où, via la signature du traité du Verdun, le royaume est divisé en trois parts égales. En quoi le traité de Verdun constitue t’il un des événements du déclin de la dynastie carolingienne ? Cette disposition prise à Verdun est la conséquence de plusieurs événements (I). Ce traité a cependant eu des répercussions importantes sur la dynastie carolingienne (II). I. Les événements à l’origine du traité de Verdun
Le peuple carolingien a une volonté de s’appuyer sur le mode successoral romain pour assurer l’unité de l’empire. Cependant la tradition germanique (I.A) ne permet pas cet exercice. La volonté de pouvoir des fils de Louis Le Pieux (II) est également un élément qui a pour finalité le traité de Verdun.