Le travail: 2 visions antagonistes
Le travail dans une organisation est-il source de réalisation personnelle ou seulement pénible et peu valorisant ?
Cette séparation manichéiste des deux courants de pensée sur le travail permet d’étudier l’histoire de l’organisation en opposant différents points de vue, ce qui permet de comprendre et d’appréhender les pratiques actuelles.
Après avoir mis en évidence l’importance de l’œuvre de HEGEL dans ce domaine, nous aborderons l’École des Classiques et sa vision rationnelle, puis nous évoquerons la perspective psychologique de l’organisation.
I HEGEL ET SON INFLUENCE DANS LE MONDE ÉCONOMIQUE
Le travail apparait comme inhérent à la nature humaine, les philosophes traitant le sujet semblent s’inspirer « clandestinement » de l’œuvre de HEGEL. Effectuée au XIXème siècle, elle est fondamentale puisque cet auteur aborde le travail sous ses 2 facettes : la pénibilité et l’accomplissement de soi.
Selon HEGEL et la dialectique du maitre et de l’esclave, l’assujetti développerait sa conscience en se reconnaissant dans le travail et l’objet qu’il a fabriqué : cette objectivation serait propre à sa fonction ; ce qui le différencierait de l’asservisseur. En outre, le salarié peut se révéler à lui-même dans une situation de contraintes.
MARX nommera cette théorie l’objectivation ; il l’opposera à l’aliénation dans son livre intitulé « Le capital » paru en 1971. La propriété privée et le capital dépossédant le travail des travailleurs, les biens étant par nature impropres à ceux qui les fabriquent. Ainsi, la lutte des classes s’expliqueraient par des intérêts divergents et une sensation d’exploitation chez les salariés.
Dès lors, les contraintes extérieures existant dans le monde du travail pousseraient l’Homme à choisir entre se soumettre ou se révéler pour faire face.
La métaphore du travail de HEGEL transforme les contraintes en autonomie. On constate que cette pensée est très ancrée dans les sciences humaines de nos