Le travail selon karl marx
1761 mots
8 pages
Karl Marx conçoit le travail comme le prolongement de l'homme. C'est une partie de son existence individuelle. Il aboutit à une reconnaissance par les autres et crée une solidarité entre individus. Il lie intimement le travailleur et celui qui bénéficie de ce travail. C'est un moyen de substance. Le travail crée la détermination de l'homme par lui-même. Le travail définit l'homme en ce qu'il constitue l'essence de l'activité humaine, la forme universelle du rapport de l'homme à la nature. Le travail permet à l'homme d'entrer en relation avec la nature puisque celle-ci pourvoit à ses besoins. La nature est le corps non organique de l'homme c’est-à-dire en travaillant l'homme découvre dans la nature, le prolongement de son propre corps, il fabrique des chaînes d'outils qui s'articulent sur les gestes humains et les enracinent au cœur des choses. Dans une telle conception, la nature n'est jamais un être abstrait et inerte. Il sied d’esquisser les différentes aliénations qui détournent l’essence de l’activité humaine.
Marx conçoit l’idéal de l’homme comme étant naturellement destiné à produire universellement et librement ; à jouir de la vie et de l’usage de ses œuvres ; à obtenir par là l’union avec la nature ; l’harmonie avec lui-même ; et la communion avec les autres hommes.
Marx distingue expressément dans le travail cinq aliénations, qui forment le contrepied de ces divers caractères de la destinée humaine. Celle d’entre elles, qui constitue le point de rupture fondamental entre l’idéal et la réalité, et l’origine de tout leur divorce, est la séparation violente entre l’ouvrier et le produit de son travail. Cette aliénation primordiale est pour Marx le résultat fatal du régime de la propriété privée sous sa forme capitaliste.
Première aliénation : L’homme violemment séparé du produit de son travail, ou le produit du travail devenu étranger et hostile à l’homme.
L’ouvrier devient d’autant plus pauvre qu’il produit davantage de richesse, que sa production gagne