Le travail n'est-il pour l'homme qu'un moyen de subvenir à ses besoins
A l’origine de l’humanité, Adam et Eve (les premiers hommes) ne travaillaient pas et pouvaient jouir éternellement de cette plénitude. Mais contre l’ordre divin, Adam croqua dans le fruit défendu
Or le plaisir, selon Nietzsche, c’est la « sensation d’un accroissement de puissance » (in La Volonté de Puissance, Livre II). Si l’homme prend du plaisir à travailler, cela signifie donc que le travail provoque chez lui un sentiment d’accroissement de puissance. Du latin potens, puissance signifie pouvoir, faculté. Le jardinier, en travaillant acquiert des habiletés (premier accroissement de puissance), et a le sentiment d’avoir quelque chose en plus que son voisin (second accroissement de puissance).
De ce fait, on en déduit que l’action de travailler ne se réduit pas à la satisfaction de mes besoins vitaux mais s’étend au contraire à la réalisation d’un mieux hypothétique, qui réside à la fois dans l’amélioration de mes facultés et dans l’amélioration de mes possessions matérielles. Le travail est donc progrès
INTRODUCTION
Dans son sens premier besoin désigne tout ce qui est nécessaire à l’homme pour assurer son existence. Boire, manger, dormir… l’homme doit subvenir à tous ces besoins pour survivre. Mais la nature est hostilepour l’homme. Pour Platon, l’homme est plus que tout autre animal un être faible. Ces éléments vitaux ne s’obtiennent pas toujours directement (creuser un puits, faire du pain avec le blé…). L’assouvissement des besoins nécessitent donc une transformation de la nature pour en obtenir les formes utiles à la vie. Cet acte s’appelle le travail.Le travail permet donc à l’homme de subvenir à ses besoins. C’est évident. Mais le travail n’est-il pour l’homme seulement qu’un moyen de subvenir à ses besoins ?Autrement dit le travail n’apporte-il pas à l’homme autre chose ? De prime abord l’homme semble considérer le travail comme une tâche fastidieuse, éprouvante, qu’il