Le tueur aux mentholes
Tel un fauve qui part en chasse, il commença à repérer la zone, marchant sans destin, à l’affut des proies, la quelle était la plus accessible, la plus méritante de son coup fatale, celle qu’il allait libérer des chaînes de ce monde, la proie parfaite en tout point, celle qui pourrait satisfaire sa soif de sang.
Tout le long de la rue Freud, une longue avenue de passage dense aux heures de pointe, il attendit, camouflé dans un petit bar avec son café et ses menthols.
Une jeune fille d’une vingtaine d’années passa devant le bar, il eu une sensation de déjà vu, ce jour-là il pu contrôler ses pulsions, il sentait qu’il n’allait plus pouvoir résister long temps a ses instincts, comme un vampire en quête de sang.
Au jour suivant, même heure, mêmes cigarettes, même adition, la jeune fille repassa. Il la suivit, observa ses jolis pas, ses cheveux bruns, lisses et libres dévoués a la volonté du vent. Son joli petit derrière, qui donne la sensation d’être un fruit tropicale que l’on pas encore cueillit.
Elle tourna à droite, cinq minutes plus tard, il était vingt-trois heures pile, elle travaillait dans un pub de nuit. Idéale, pensa-t-il, -allons boire un coup- ; il n’y avait que l’alcool pour inhiber ses envies d’assassinat. –Un whisky sec s’il vous plait, mademoiselle ?- , il en profita pour connaitre son nom, -Anna, tenez monsieur, cinq euros s’il vous plait – elle répondit avec un sourire radiant, ce qui ne lui faisait guère plaisir, ce sourire n’a fait qu’augmenter son envie de le lui ôter.
Il passa toute la nuit dans ce pub, son instinct de fauve était plus fort que la raison elle-même, au fond de la salle terré comme une panthère dans l’obscurité, il attendit.
Whisky sec, un après l’autre, adition finale 35 euros… Cela n’avait plus d’effet sur lui, il ne pouvait plus patienter, déjà quatre heures du matin, il sorti l’attendre dehors, il avait écouté que c’était l’heure de la fermeture.
Dos au mûr, pied au mûr, menthol en main, mouchoir