Le tympan de conques
L’église de Conques, construite entre le milieu du 11e siècle et le début du 12e siècle, se trouve dans l’actuel département de l’Aveyron.
Elle se trouve à l'intérieur d’une abbaye, c’est donc une église abbatiale. Elle contient les reliques de sainte Foy, jeune martyre chrétienne vénérée en Aquitaine et fait l'objet d'un pèlerinage.
Le tympan est la partie en demi-cercle décorée et placée au-dessus d’une porte. Il se trouve dans la partie occidentale de l’église. Comme de nombreux autres tympans de cette époque, il est en calcaire et son décor est peint. Il aurait été commandé par les moines de l’abbaye à un sculpteur anonyme.
2. Une représentation du Jugement dernier
Ce tympan traite le thème du Jugement dernier, tiré de l’Évangile selon saint Matthieu. Il s’organise autour de la figure centrale du Christ, représenté de manière monumentale par rapport aux autres personnages, tous plus petits. À la droite du Christ règnent l’ordre, l’harmonie et le calme et à sa gauche, c'est au contraire l'agitation, la confusion et le trouble qui dominent.
Le Christ est représenté en juge et roi comme l’indique l’inscription latine du nimbe (Iudex et Rex). Il est assis sur un trône et siège en majesté, entouré d’étoiles et de nuées. Son bras droit levé désigne les élus, tandis que son bras gauche abaissé montre l’enfer aux damnés. Au-dessus, des anges tiennent les symboles de la Passion du Christ, en l’occurrence les clous, le fer de lance et la croix.
À droite, la Vierge mène le cortège des élus, avec à sa suite saint Pierre, Dadon, le fondateur de l’abbaye, un abbé de Conques, Oldoric, constructeur de l’église romane actuelle, ce dernier conduit Charlemagne devant le Christ, car l’empereur est le bienfaiteur de l’église. En dessous de ce cortège sous les six arcades, se trouve Abraham qui accueillent les élus dans une atmosphère de paix. On peut reconnaître des prophètes, les évangélistes, des martyres et des saintes qui vont par deux.
Juste