Le vicomte pourfondu
Son neveu raconte comment, parti, naïf, enthousiaste, impulsif, rejoindre l'armée de l’Empereur en guerre contre les Turcs, le vicomte génois Médard de Terralba traversa les plaines de Bohême jonchées de cadavres de pestiférés, puis fut introduit auprès de l’empereur qui le nomma aussitôt lieutenant.
Chapitre II
Au cours de la bataille, Médard, tua un Turc, mais fut désarçonné, vit son cheval mourir, se jeta témérairement dans la mêlée, et, inexpérimenté, se plaça face à un canon dont le boulet le frappa, faisant de la bouillie de sa moitié gauche, ne lui laissant que sa moitié droite, mais se trouva, grâce au travail des médecins, «vivant et pourfendu».
Chapitre III
À Terralba, où le vieux vicomte Aiulphe, qui avait renoncé au pouvoir en faveur de Médard pour ne s’intéresser qu’aux oiseaux, et vivre même dans leur volière, alors qu’on était en train de vendanger, on vit revenir un «demi-Médard», qui ne paya aux porteurs que la moitié de leur salaire, puis, sans saluer, ni son père, ni sa nourrice, Sébastienne, s’enferma dans ses appartements. Aiulphe, y ayant envoyé une pie-grièche, la retrouva morte, une aile brisée, une patte mutilée, un œil enlevé. Le vieil homme se laissa mourir.
Chapitre IV
Médard étant sorti dans la campagne, on constata qu’il avait fendu en deux des fruits, des champignons, jetant les moitiés des bons dans un étang, et donnant les moitiés des vénéneux à son neveu pour qu’il les mange, ce qui fut empêché à temps. «Sébastienne prononça : ‘’C'est la mauvaise moitié de Médard qui est revenue.’’» Comme, il avait à rendre la justice pour le procès d’une bande de brigands qui avaient volé des gentilhommes toscans, il condamna à être pendus ensemble et les brigands et les gentilhommess, y ajoutant ses «sbires» et des chats ! «Maître Pierreclou, sellier et charpentier, fut chargé de construire la potence.»
Chapitre V
Le narrateur exprime son admiration de jeune orphelin pour le fantasque médecin anglais Trelawney, qui n’était