le vieux qui lisait des romans d'amours
b. p. 55-59: la découverte de la lecture se fait à travers l'épisode comique de l'élection présidentielle.
On se demande un instant si ce savoir-faire (dont on ignore l'origine: est-il allé à l'école?) ne va pas être détourné à des fins uniquement politiques (Il a gagné le droit de voter pour le candidat unique: "Antonio vota pour le vainqueur") ou ne va pas s'échouer lamentablement sur des écrits sans valeur: les premiers textes disponibles à El Idilio sont des journaux dont le contenu (insultes politiques, meurtres, violences sportives) n'évoque rien pour le vieux: c'est un autre univers dont il ignore les codes, l'univers dit "civilisé" que Sepúlveda raille ironiquement... Les faits rapportés, anecdotiques et violents, sont de plus périmés. Enfin, ces journaux sont liés au pouvoir, incarné par le maire, qu'Antonio déteste: raison de plus pour s'en détourner.Après le sabre, le goupillon: Antonio met la main sur une hagiographie de saint François, échappée des mains d'un missionnaire endormi. Le vieux est fasciné pour plusieurs raisons: il y est question d'animaux, et le vieux les connaît bien; le livre est porteur d'un savoir métaphysique (sur la vie éternelle); surtout ce livre n'est qu'un