Le virtuel chez le philosophe Leibniz, 1646-1716
Dans "La monadologie" Leibniz définit la virtualité à sa façon
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[pic]28 août 2009 karine dupré
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Le virtuel dans la philosophie de Leibniz - wikimedia
Pour comprendre ce que Leibniz entend par "virtuel", il faut d'abord s'intéresser à la définition qu'il donne du "possible".
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Vous avez dit "virtuel"? 2ème partie
Chez Leibniz en effet, tout « possible » tend vers l’existence, mais il introduit des degrés dans la possibilité : il existe des compossibles, c'est-à-dire des éléments pouvant être réalisés ensemble et conjointement parce qu’ils sont compatibles entre eux. Le possible ne se réduit donc pas au réel.
Le "possible" et le "compossible" chez Leibniz.
Pour juger si une essence est réellement possible, si elle peut exister, il faut tenir compte de ses compossibles : un ensemble de compossibles constitue une sorte d’univers, et c’est lui qui est ou non possible. Cette logique de compossibilité agit donc comme un entonnoir ou un tamis, qui limite la force innovante de la notion de possible : seuls les meilleurs possibles sont "sélectionnés", ceux qui se fondent le mieux avec le préexistant, sachant que le monde réel est déjà le meilleur des mondes possibles, puisque créé par Dieu. Si l’on s’intéresse au discours de Leibniz non plus sur le possible, mais sur le virtuel à proprement parler, on voit que Leibniz défend l'innéité virtuelle par opposition à l'innéité actuelle, c’est-à-dire qu'il considère qu'un principe n'a nul besoin d'être explicite pour être inné. Pour Leibniz en effet, le virtuel est le mode d’être propre de nos idées : il leur suffit d’être pensées pour exister. Ainsi, le virtuel est plus mystérieux que le possible ; il possède un caractère quelque peu magique ; il est de l'ordre de l'inexpliqué, mais il n'en est pas moins efficace.
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