Depuis un certain temps, l’atheisme se taille tranquillement une place dans le monde. Cette doctrine, qui rejette l’existence ou meme affirme l’inexistence de Dieu, devient un sujet interessant pour les ecrivains. C’est en effet le cas d’Eric-Emmanuel Schmitt, un auteur originaire de France. Dans sa celebre piece de theatre intitulee Le Visiteur, Schmitt nous embarque dans un debat opposant le docteur Freud, un athee, et l’Inconnu, qui pretend etre Dieu. La confrontation se termine malheureusement par un match nul, alors que les deux interlocuteurs se contredisent sur l’existence de Dieu et de la presence du mal sur la terre.

Tout d’abord, le docteur Freud, en tant qu’athee, a du mal a croire que l’Inconnu serait Dieu car il ne croit pas en son existence. Pour lui, la foi en une divinite est une drogue qui anesthesie l’esprit. A ce sujet, il dit: “Je ne peux pas me laisser bluffer par une illusion [...] Le croyant avance en pensant qu’il y a une porte au bout du tunnel, qui s’ouvrira sur la lumiere... L’athee sait qu’il n’y a pas de porte, qu’il n’y a d’autre lumiere que celle-la meme que son industrie a allumee, qu’il n’y a d’autre fin au tunnel que sa propre fin, a lui...” (p.66). Lorsqu’il parle du tunnel, il fait allusion au paradis et a la vie apres la mort. Pour un croyant, la lumiere au bout du tunnel est representee par le paradis, ou l’homme est recompense pour son bon comportement, cette vie ou il connaitra le veritable bonheur eternel. Pour Freud, cette conception est synonyme de deception et de faux espoirs car pour lui, le tunnel prend fin a la fin de l’homme. Le visiteur lui repond que l’orgueil de l’humain est a l’origine de tout ce doute. “Jamais l’orgueil humain n’aura ete aussi loin. Il fut un temps ou l’orgueil humain se contentait de defier Dieu ; aujourd’hui, il le remplace. Il y a une part divine en l’homme ; c’est elle qui lui permet, desormais, de nier Dieu. ” (p.74) L’homme, dans sa quete a dominer chaque aspect de sa vie, recherche a