Le vote front national - Science Po
FN : naît en 1972 autour de JM Le Pen. Au départ c’est un succès militant, il arrive à fédérer des composantes politiques diverses : catholiques conservateurs, militant néo-nazis, nostalgiques du Reich, mais aussi anciens résistants nationalistes. Pourtant, il fait moins de 1% à l’élection présidentielle de 1974, et 0,4% aux législatives de 1981.
1983 : percée du parti sur le plan électoral aux municipales : JM Le Pen obtient 11% dans le 20ème.
1984 : consolidation du succès aux élections européennes : 10,95% alors que la liste PCF tombe à 11,2%.
A partir de là tous les intellectuels de France tentent d’expliquer le phénomène, mais ces explications deviennent des lieux communs :
- succès du au charisme du chef
- succès dû à la dégradation des conditions économiques et sociales liées à la prolongation de la crise et à l’installation d’un chômage de masse
- succès serait du à l’immigration
- succès du à une tradition française de poussées cycliques de mouvements populistes
- succès lié à la crise de la représentation des années 1980-1990 liée à l’alternance droite-gauche et à un certain nombre de scandales qui vont donner l’impression que les politiques sont corrompus.
Sociologie du vote FN : très difficile à expliquer car c’est un vote très divers qui touche depuis le début toutes les catégories sociales. La seule constante, est que le vote est un vote très largement masculin.
1984 : les électeurs proviennent en majorité des catégories traditionnelles de la droite : professions libérales, petits patrons, commerçants, cadres moyens et catholiques pratiquants → Radicalisation de l’électorat de droite face au pouvoir socialiste et communiste.
1986-88 : les jeunes souvent abstentionnistes ou votant à gauche mais peu politisés, plus populaires et moins liés à la religion se rallient au FN → petits patrons, des patrons de PME
Entre les deux présidentielles suivantes : apparition d’un mouvement très net de «