Le voyage n’était pas un de mes rêves d’enfant, le voyage, je le vivais. J’ai voyagé loin, longtemps, souvent – par delà les mers et les montagnes, emportée, portée par une mère et un beau père d’ailleurs et voyageur. Puis j’ai voyagé par mécaniques du nomadisme qui m’allait parfaitement, que j’avais fais miennes, que j’avais adopté : ailleurs, rechercher ailleurs ce que je ne trouvais pas ici.
Mais l’homme voyage, se déplace. Au départ pour chercher de quoi se nourrir, pour admirer les merveilles du monde, ressentir de nouvelles émotions, trouver l’inspiration, l’équilibre. Partir est un appel puissant et attractif vers la connaissance dans son ensemble. Le voyage est une épreuve, c’est un moyen de s’émanciper, de faire ses preuves. Toutes ces qualités sont aussi celles de l’enfance, de l’adolescence, que je me permets ce soir de mettre en parallèle de ma vie d’apprentie puis de compagnon.

Ah le compagnonnage ! Ce joli mouvement largement arrivé à nous par Agricol Perdiguier, lui qui proclama la république en 1848 au balcon de l’hôtel de ville de Paris, lui qui voyagea contraint parfois et volontairement pour s’enrichir aux côtés de ses frères compagnons. Notre FM se revendique au travers notre REAA une continuation de ces voyages de tailleurs de pierre, et autres métiers, de ceux d’en bas, ceux d’en haut Coterie et autres PAYS ! Les voyages de mon parcours de celle qui « cherche » ne sont qu’un des moyens d’avancer sur la route du perfectionnement.

On peut certes y arriver, si l’on en croit les maîtres et plus encore, par d’autres voies, mais le moyen que l’on a réveillé en moi et qui m’a été donné à mon augmentation de salaire est le voyage initiatique.

LE voyage commence dès le cabinet de réflexion, voyage intérieur, introspectif ! Et ô combien utile à postériori … puis les 5 voyages d’augmentations, qui m’ont offert les outils indispensables à la transformation de ma pierre brute en pierre taillée, afin que je m’intègre harmonieusement dans l’œuvre