Le voyage initiatique - Candide
En effet, ce terme désigne une œuvre dans laquelle un personnage est confronté à des péripéties qui lui permettent d’évoluer et de « grandir ».
Et c’est le cas du récit de Voltaire qui pourrait être présenté comme un récit proche de l’apologue de par son enseignement. Car, de même que Candide, l’auteur nous ouvre les yeux, nous fait découvrir le monde sous un autre regard.
Une construction linéaire montre la volonté didactique du livre : Candide voyagera d’abord par contrainte : il se fera chasser du château de Thunder-ten-tronckh pour avoir embrasser Cunégonde, il sera enrôlé dans l’armée bulgare puis rencontrera les prédicateurs et les Inquisiteurs. Il découvrira les atrocités humaines telles que l’esclavagisme ou encore la guerre haineuse, dans le but de sauver Cunégonde. Il sera accompagné de Cacambo, Martin et Pangloss (=> qui est d’ailleurs un philosophe optimiste critiqué tout au long de l’œuvre, Voltaire dénonce par ce personnage l'arrogance de la théorie de Leibniz, "Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes"). Il va ainsi voyager dans différents pays rencontrant des gens intéressants, visitant pays exotiques ou s’instruire par le biais d’échanges, ne perdant son optimisme enseigné de Pangloss qu’au bout des 30 chapitres. De part ses aventures, il s’est instruit et a surtout appris à poser son regard sur le monde environnant. Et chacun de ses périples s’achève par une remise en cause de la théorie de Pangloss (le voyage en Eldorado et sa morale « il n’y a rien de solide que la vertu et le bonheur de revoir Mlle Cunégonde », la rencontre avec le nègre de Surinam : un dialogue terminé par une maxime : « C’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe », dénoncent l’illusion de l’optimisme).
Au départ jeune homme naïf et innocent, nourri à