Le voyageur immobile jean giono
Le texte proposé est « Le voyageur immobile » extrait du roman de Jean Giono écrivain du XXème siècle, L’eau vive. L’extrait fut écrit en 1943 et il raconte les souvenirs d’enfance de l’auteur lorsqu’il visite une vieille épicerie. Ce lieu fait resurgir en lui la mer. Alors comment ce dernier perçoit-il des sentiments d’enfant dans un lieu totalement différent de ce qu’il prétend ? Pour y répondre, nous verrons comment l’imagination joue sur les ressentis du personnage ainsi que son interprétation. Pour finir nous démontrerons le problème autobiographique qu’ont les auteurs.
Lorsque le Jean Giono entre dans l’épicerie et la découvre, il se laisse embarquer dans le monde de la mer petit à petit. Tout commence par cette image de l’oiseau : « La poitrine de l’oiseau ? Non la cale d’un navire ». Voilà ici, le début de l’embarquement dans le monde marin. De plus, la répétition de « doucement » laisse entendre que l’auteur rentre dans son monde au fur et à mesure des phénomènes qu’il voit. L’énumération des objets « Des sacs de riz, des paquets de sucre, le pot de la moutarde, des marmites à trois pieds, la jarre aux olives, les fromages blancs sur des éclisses, le tonneau aux harengs » fait sans doute référence aux provisions possibles du bateau sur lequel il navigue. Il se sent emporté dans ce monde marin lorsque le sol bouge sous ses pieds. La métaphore « le plancher en latte souple ondulait sous mes pieds » nous montre que l’imagination de l’auteur commence à prendre tournure. Le plancher qui ondule fait référence aux vagues de la mer, qui fait tanguer le bateau et qui ainsi, fait onduler les lattes souples. En voyant ce fameux « Chinois » il imagine une île avec plage et palmiers. Le poivre le fait éternuer, et il s’imagine une conversation avec une femme. « Ne t’enrhume pas Jeannot. – Non mademoiselle ». L’auteur retombe en enfance au moment d’aller à la cachette de la cassonade. Il fait fondre une petite bille