Le petit livre des couleurs, pastoureau et dominique pascal
Jongleurs, Bouffons étaient en vert. Les enfants et les amoureux étaient en vert ( « vert paradis des amours enfantines »)XVIème, on joue dans les casinos de Venise sur des tapis verts ( « langue verte » : argot des joueurs )XVIIème, on joue sur des tables vertes à la Cour.Les tables des CA ( se jouent le destin de l’entreprise ) sont vertes, table de ping-pong, court de tennisL’ambivalence est que vert = chance et malchance, amour naissant et amour infidèle, immaturité ( fruits verts ) et maturité ( vieillard vert )Au fil du temps, le négatif l’a emporté, dragon, serpent et autres créatures sont représentés en vert, leurs héritiers les martiens aussi.Aujourd’hui, les comédiens refusent de porter du vert ( Molière serait mort en vert ) , les éditeurs pensent que les couvertures vertes se vendent moins bien et l’émeraude …afficher plus de contenu…
Mais il est à part, pour Goethe, la couleur qui réunissait toutes les autres était le gris, la couleur « moyenne ». Pour les peintres, il est très intéressant. Les nuances ne sont pas porteuses de symboles. Elles n’ont qu’une portée esthétique et sont très imprécises, lila = violet pâle pour nous alors que chez les allemands c’est plus du bordeaux.On prend des libertés… ex : les Bas avaient des couleurs : ( Il se la joue un peu réac là ) Au XIX: brun clair, brun moyen, brun foncé Dans les 20’s : brun du soir, brun chagrin, gris pluieDans les 50’s : chagrin d’amour, rencontre du soir…Aujourd’hui : argile, sable, ivoire / Pour les rouges à lèvres on parle de fruit pour les couleurs… « Vert Perrier », « Beige Mitterand » ( Pour un costume trop clair )Les nuances sont infinies ?D’après la science, l’oeil peut en voir de 180 à