Le rapport de brodeck.
L’originalité d cet incipit tient d’abord dans le fait qu’il soit IN MEDIA RES « Je m’appelle Brodeck et je n’y suis pour rien ». Le lecteur est immédiatement jeté dans la conscience intérieure du personnage de Brodeck : le roman sera donc une INTROSPECTION (analyse intérieure faite par le narrateur qui va tenter d’exprimer et de comprendre ce qu’il a dans la tête). On s’attend à de nombreux MONOLOGUES INTERIEURS (le personnage dialogue avec lui-même). Ce dialogue semble se faire aussi avec le lecteur, impliqué par le pronom personnel « vous » : ce qui rapproche le roman d’une CONFESSION. Brodeck se livre et semble nous indiquer que l’histoire qu’il va raconter concerne aussi le lecteur. Comme un conte, l’intrigue semble donc être …afficher plus de contenu…
Or, celle-ci semble fonctionner puisque le roman continuera après et sur de nombreuses pages.. Puis, pour écrire le rapport, il faut se souvenir mais Brodeck refuse encore de se souvenir : Métaphore filée de l’emprisonnement et comparaison avec la fouine prisonnière dans la nasse : (« moi je n’ai rien fait… nasse de fer»…..Le souvenir semble être lié à une souffrance et à une honte.Enfin, il refuse la vérité. La vérité est un danger (« couper les mains ») ; elle peut entrainer la mort et la douleur (champ lexical : « couper, entailles, douloureusement »). Pour s’excuser de ce refus de vérité, il recherche la caution du lecteur (« je suis certain que vous seriez comme moi…)2.