Le roman doit-il avoir peur de la vérité ?
Replacer l’extrait dans son contexte historique et l’analyser en s'appuyant sur le nom de l’auteur et la date de publication. Aux origines du roman : du Moyen Âge au XVIIe siècle
Le mot « roman » désignait au Moyen Âge une langue. Le roman ou gallo-roman est un état de la langue entre le latin et l’ancien français. Presque toute sa grammaire et tout son vocabulaire sont hérités du latin, mais le roman est un latin ayant subi de nombreuses modifications grammaticales …afficher plus de contenu…
Pour accentuer l’effet de réel, les auteurs n’hésitent pas à mentir, comme Balzac au début du Père Goriot qui affirme : « Ah ! sachez-le : ce drame n’est ni une fiction, ni un roman. All is true, il est si véritable, que chacun peut en reconnaître les éléments chez soi, dans son cœur peut-être. » Mais est-ce vraiment là un mensonge de la part de Balzac ? Le lecteur sait bien que les personnages et l’histoire sont le fruit de l'imagination de leur auteur. Et le roman, nous dit Balzac, permet d’atteindre une vérité qui peut être bien plus précise et efficace que le récit d’un historien. Certes les personnages ne sont pas réels, mais, par leur réalisme, ils nous permettent d’accéder à une réalité …afficher plus de contenu…
Personnage du roman ou extérieur
Quelqu’un qui ne parle pas de lui
Le plus souvent, le narrateur n’est pas un personnage du roman. Il raconte une histoire dont il peut avoir été témoin, mais auquel il n’a pas eu de part. Le sujet de la plupart des verbes est « il » ou « elle ». Le récit est raconté à la troisième personne. Le narrateur raconte une histoire souvent passée et qu’on lui a racontée. Nous ne savons presque rien du narrateur. Dans la Princesse de Clèves, le roman est raconté à la troisième personne du singulier par une personne qui semble totalement étrangère à l’histoire. Le narrateur ne nous dit pas son