Depuis le Toyota Production System des années 1960, le concept de Lean Manufacturing repris aux Etats Unis une trentaine d’années plus tard, a fait du chemin et se décline à présent en Lean Management, Lean Engineering, Lean Distribution, Lean Office, etc. Parti de la production, il s’étend à présent jusqu’à la conception, la relation fournisseur, au magasin…Sorti de l’atelier, il entre désormais dans les entrepôts de la Distribution ou des prestataires logistiques, voire dans les hôpitaux et les administrations. Pourquoi un tel engouement ? Que peut-on attendre d’une telle démarche que chacun accommode à son goût ? Comment l’inscrire dans la durée ?
Le terme Lean s’assimile à Lean production ou Lean Manufacturing et se traduit par Production au plus juste. Plus précisément, il s’agit d’une philosophie de production qui met l’accent sur la minimisation du montant des ressources employées (y compris le temps) dans les différentes activités de l’entreprise. Cela implique d’identifier et d’éliminer toutes les activités sans valeur ajoutée en conception, production, gestion de la chaîne logistique et service clients. […] La production au plus juste s’appuie sur des principes et pratiques de réduction des coûts par élimination continuelle des gaspillages et simplification de tous les procédés de fabrication et des processus administratifs. Une définition assez large qui va déjà bien au-delà de la stricte production. Libre à chacun ensuite de voir le Lean sous un angle ou un autre. « Le fondement du Lean, quelle que soit l’application, est d’aligner efficacement les opérations sur la demande client ». Le Lean n’est pas une action d’optimisation sur un sujet mais une démarche d’entreprise qui entre dans un cycle d’amélioration continue.
Le Lean s’attaque à de nouvelles activités
S’il a fait ses débuts dans l’automobile, le Lean, pour y avoir fait ses preuves, s’applique à d’autres activités. Le secteur automobile, précurseur sur le Lean avec Toyota, arrive au bout de la