Lecon sur les hommes de la renaissances
1) la redécouverte de l'Antiquité
Au XVe siècle, les savants redécouvrent de nombreux textes de l'Antiquité : copiés à la main, abimés par le temps, ces textes avaient souvent été oubliés au fin fond des monastères durant le Moyen Âge. De plus, la prise de Constantinople en 1453 contraint de nombreux savants byzantins à s'exiler en Italie, où ils apportent avec eux la connaissance des œuvres grecques, bientôt traduites en latin.
C'est ainsi que l'Occident redécouvre le philosophie grec Platon, à partir de l'Italie, où dès le XIVe siècle Pétrarque veut retrouver la grandeur antique et recherche les manuscrits anciens. Le même Pétrarque invente l'expression «Moyen Âge» pour dénoncer l'époque qui suit l'Antiquité, considérée comme une période de déclin et d'obscurantisme.
La connaissance du grec et de l'hébreu s'impose alors comme une nécessité pour toute personne qui désire retrouver la grandeur de l'époque antique. C'est pour les enseigner qu'est par exemple créé en 1530 le «collège des trois langues», ancêtre du collège de France, à l'instigation de Guillaume Budé. À la même époque apparaît le mot humaniste. Il désigne les érudits qui ne se contentent plus de la connaissance du latin, la langue commune à toutes les personnes instruites de leur époque, mais étudient aussi les autres langues prestigieuses de l'Antiquité, le grec et l'hébreu (studia humanitatis).
Ces humanistes ne gardent pas pour eux leur savoir, mais multiplient les échanges, soit en voyageant, soit en échangeant des lettres : c'est à partir de cette époque que l'on parle d'une «République des lettres», c'est-à-dire d'un cercle de gens instruits qui correspondent de manière intensive.
2) l'homme, au centre du monde
Aux yeux de ces érudits, il faut placer l'homme au centre de tout.
Attention toutefois : il ne faut pas croire que les humanistes sont des païens ou des athées qui rejettent Dieu. Ils sont chrétiens, mais mettent l'accent sur l'étude de l'homme. C'est