Lecture analytique 3 Liaisons dang
LACLOS (1741-1803)
Né dans une famille de noblesse récente, Pierre Choderlos de Laclos entre à dix-huit ans à l’école d’artillerie de La Fère. Il mène une carrière militaire tout à fait banale, voyageant au gré de ses mutations, jusqu’en 1788 : il se met alors en congé de l’armée et devient secrétaire des commandements du Duc d’Orléans. Ceci lui permet d’écrire. Il compose des poèmes galants : L’Epître à Margot lui vaut une réputation parfumée d’un peu de scandale… En 1782 paraissent Les Liaisons dangereuses, qui remportent un immense succès. Cinq ans plus tard, il provoque un scandale en critiquant les théories de Vauban sur l’art des fortifications (Lettre à MM. De l’Académie française sur l’éloge de M. de Vauban). Ceci s’ajoute à des essais audacieux sur les droits des femmes (De l’éducation des femmes). Il doit quitter ses fonctions militaires. Pendant la révolution française, commissaire aux armées, il contribue à la victoire de Valmy. Il est emprisonné sous la Terreur, mais, après la mort de Robespierre, Bonaparte le nomme général de brigade. Epuisé par la maladie, il meurt en 1803, lors de la campagne d’Italie.
LES LIAISONS DANGEREUSES (1782)
Un roman libertin
Les Liaisons dangereuses sont un roman épistolaire (du latin epistula, « la lettre ») composé de 173 lettres qui mettent en scène deux libertins, la marquise de Merteuil et le vicomte de Valmont. Tous deux appartiennent à la société des roués – c’est-à-dire des libertins – ainsi nommés en souvenir du temps de la Régence où on les disait dignes du supplice de la roue.
Le libertinage est un courant de pensée qui se développe dans les deux premiers tiers du XVIIème siècle en France. Cette appellation provient du latin libertinus, « affranchi », c’est-à-dire « qui s’est libéré du joug de la religion ». On a d’abord dénommé « libertins » des groupes de chrétiens hétérodoxes, qui revendiquaient la liberté d’interpréter les