Lecture analytique céline voyage au bout de la nuit
Lecture analytique (p.18-20)
Le texte que je vais vous présenter est un extrait de Voyage au bout de la nuit de Céline, écrivain du XXème siècle. Ce passage se situe au début du roman, on y découvre la philosophie du personnage. Nous allons donc voir dans un premier temps comment Céline refuse l’héroïsme, puis nous étudierons comment il dénonce l’absurdité de la guerre.
Bardamu :
Se considère comme lâche et le revendique «le seul lâche sur la terre».
Troublé et apeuré : suite d’interrogation, « avec effroi » (l.2), «Perdu» ponctuation très forte, nombreuses questions et exclamations.
Vision de l’homme militaire : péjorative «fous héroïques», Céline rejette ici l‘héroïsme avec termes forts «déchaînés», «armés jusqu’au cheveux», «hurlant». Longue énumérations, juxtapositions de propositions de + en + longues et nominales, qui donne une impression d’infini, avec une gradation «plus enragés que des chiens plus enragés que mille chiens», l’horreur ressentit par le personnage est de + en + forte.
Bardamu réalise dans ce passage ce que contient «la sale âme héroïque et fainéante des hommes», il abhorre le caractère héroïque de ces soldats et ne voit qu’une humanité bestiale et enragée.
Céline dénonce ensuite l’absurdité de la guerre avec ironie, Bardamu s’étonne que personne ne donne «l’ordre d’arrêter net cette abomination» (l.24-25), la guerre n’est pour lui qu’une «abominable erreur», il s’interroge une dernière fois sur cette «erreur» l.36. Il subit ici une épreuve traumatisante, il est «dépucelé» de l’Horreur l.3, comme si la guerre rendait l’humanité folle. Il exprime une grande incompréhension, c’était MEME reconnu, encouragés» (l.39), il est choqué par cette dure réalité «rien à dire.» l.41
Il compare la guerre a une lampe à arc, qui consumera tout sur son passage «Allemagne, France et Continents» l.8 . Il vit la guerre comme la pire des condamnations à mort, vision fataliste «de la prison on y sort