Lecture analytique, dom juan de molière, acte iii scène 1
Compositeur russe, membre du Groupe des Cinq (Karevo, 1839 – Saint-Pétersbourg, 1881)
Compositeur russe du XIXème siècle, Modeste Moussorgski fait partie du Groupe des Cinq. Très cultivé, éduqué dans la culture occidentale, il œuvre pour la défense de l’art national russe fondé sur la musique populaire que lui chantait sa nourrice lorsqu'il était enfant.
Malgré son appartenance passagère à un groupe de compositeurs mus par le même idéal, la vie de Moussorgski dans sa globalité est caractérisée par la solitude. Il apprend la musique grâce à sa mère qui lui donne des cours de piano, étudie en autodidacte la musique des autres compositeurs (Schumann) puis se destine à embrasser une carrière militaire. C’est à la fin des années 1850 qu’il débute la composition, quitte l’armée, puis participe à la création du Groupe des Cinq. Après deux opéras inachevés (Salammbô puis Le Mariage) qui lui permettent de mettre à l’essai ses principes et d’affiner son écriture, il crée grâce à l’influence de Rimski-Korsakov, Une nuit sur le mont Chauve (1867), d’après une nouvelle de Gogol sur le sabbat des sorcières.
Son chef-d’œuvre, l’opéra Boris Godounov, voit le jour en 1869 mais ne satisfait pas la censure qui déplore le choix d’un sujet trop sulfureux (Boris assassine le tsarévitch pour lui voler le trône) et l’absence de personnages féminins ainsi que d’un ballet. La création en 1874 est un succès, mais Rimski-Korsakov reprend l’orchestration après la mort de Moussorgski, dont les originalités sont mal perçues de son vivant. Sa doctrine, de traduire la vérité dans une langue musicale sincère, qui a inspiré de Debussy à Janacek, de Berg à Poulenc, n'est pas bien reçue par ses contemporains : tiraillé entre les crises de mysticisme et la dépression et souffrant de l'épilepsie et de l'alcoolisme, Moussorgski reste dans l'art russe l'emblème du compositeur maudit. Il doit sa renommée à ses disciples, et notamment Rimski -Korsakov, qui ont entrepris de terminer