Lecture analytique : electre, sophocle – vème siècle avant j-c

2230 mots 9 pages
Lecture analytique n°1 13.09.10

⇨ Electre, Sophocle – Vème siècle avant J-C

I - Le dénouement d’une tragédie familiale légendaire

A] Le sang du père vengé par les fils

Electre se souligne autour d’une jeune fille réduite à néant depuis l’assassinat de son père Agamemnon. Celui-ci a été assassiné par sa propre femme Clytemnestre, aidée de son amant Egisthe. La tragédie fait donc ici appel à une intrique familiale faisant intervenir la loi du gênos (le clan, la race). Le clan est ici représenté par la famille des Atrides, dont le destin est marqué par la monstruosité (hubris : à la fois la démesure, l’orgueil et la monstruosité). Ainsi, Egisthe est régicide, puisqu’il assassine le roi Agamemnon, de même qu’il a déjà assassiné auparavant le patriarche Atrée (selon la légende), qui l’avait pourtant élevé comme son propre fils. Egisthe est donc doublement monstrueux ; son origine étant elle-même suspecte, puisqu’il est le fils incestueux de Thyeste, frère d’Atrée. En assassinant le couple d’usurpateurs (dans ce passage), Oreste règle donc le sort des Atrides dans un ultime bain de sang. C’est cela, la loi du gênos : tout crime contre l’un des membres du clan revient à bafouer le clan entier. La vengeance de sang est dans ce cas exigée par l’âme du défunt, afin qu’elle n’ère pas éternellement à l’entrée des Enfers. Exemple : Ainsi, le chœur expose clairement l’aspect familial de cette tragédie à travers la périphrase « Ô race infortunée » (ligne 33), désigne les Atrides ; de même l’expression « le destin qui suit tes jours » (ligne 33) ; et une allusion précise au cycle de la monstruosité à l’origine de l’histoire des Atrides.

B] La mêtis (ruse) d’Oreste et Electre : le symbole du retour des morts chez les vivants

Les deux frère et sœur (Oreste et Electre) font ici preuve de ruse et d’intelligence (mêtis), en imaginant un stratagème à la manière du héros de

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