Insectes, Henri Michaux, La Nuit Remue, 1935

On ne trouve pas l'apparence visuelle d'un poème car il n'est pas écrit en vers. Au niveau sonore, il n'y a pas de rimes apparentes. C'est donc un poème en prose.
Cette forme de poème en prose est apparue au milieu du XIXème siècle et a été pratiquée en particulier par Baudelaire dans Petits poèmes en prose.
Ressemble à un compte-rendu de découvertes fait par un entomologiste explorateur. Or l'auteur n'est enthomologiste, il écrit par goût, pour le plaisir → dimension affective esthétique.
Les éléments descriptifs font apparaître la très grande variété de ces espèces, variété de forme, de bruit, de couleur, d'impression produites qui suscitent manifestement l'admiration du poète. On trouve une éloge de la création de la nature.

PROBLEMATIQUE

Comment définiriez-vous ce poème?

I. Le texte ressemble à un compte-rendu d'exploration d'un enthomologiste.
a) Aspect documentaire : témoignage d'un explorateur visuel. "Je vis" → passé simple de l'expérience vécue, témoin visuel qui rapporte son expérience : ouverture du texte.
"M'éloignant davantage vers l'Ouest" → s'enfonce vers des contrées inconnues, valeur symbolique de l'Ouest.
b) Précision des éléments descriptifs : forme/nombre de pattes/matière/organe (couleur, mode, pilosité...)
c) Des défauts flagrants qui donnent des doutes sur l'identité de l'auteur : est-ce vraiment un scientifique ?
- Pas que des insectes
- On ne trouve aucun nom scientifique dans l'énumération
- On ignore les quantités d'espèces décrites (5 ou 7)
- Complément de lieux "vers l'Ouest" mais il manque le point de départ, l'indication géographique est absurde.
Il ne s'agit donc manifestement pas d'un texte scientifique : ce qui est privilégié, ce n'est pas la connaissance mais la variété et la beauté des créatures décrites. Il s'agit en fait d'un poème d'éloge.

II. Un poème d'éloge devant la variété de ces créatures.
a) L'intensité des sensations suscitées par ces créatures avedc des