LECTURE ANALYTIQUE LA CHANSON DU MAL AIME APPOLINAIRE
INTRODUCTION
La Chanson du mal aimé est un poème extrait du recueil Alcools publié par Apollinaire ; en 1913. Après sa rupture avec Annie Playden, rencontrée en Allemagne sur les bords du Rhin, Apollinaire conte son errance de « Mal Aimé » dans Paris. Les dernières strophes de ce long poème, écrit sous une forme de quintiles d’octosyllabes avec des jeux de rimes, réécrivent le mythe d’Orphée : comme autrefois l’amant de Eurydice.
En quoi l’écriture dont use Guillaume Apollinaire est ici l’apparente à un Orphée moderne ?
DEVELOPPEMENT
I. Un amant malheureux
1. L’expression de la souffrance
Souffrance physique : « Brûle mes doigts endoloris » (2) ; J'erre à travers mon beau Paris » (4)
Souffrance morale : « Triste et mélodieux délire » (3) ; « Sans avoir le coeur d'y mourir » (5)
Le vers 20 nous montre la provenance de cette souffrance : « Vers toi toi que j'ai tant aimée ». L’auteur insiste sur le « toi » var il s’adresse à quelqu’un qu’il aime car cette femme l’obsède, elle hante ses pensées.
Il projette sa souffrance amoureuse sur les choses :
- « Les dimanches s'y éternisent » (6) qui représente une ville morte.
La barbarie représentant la souffrance.
- « Soirs de Paris ivres du gin » (11) , l’auteur se noie dans l’alcool pour oublier sa peine.
- « De rails leur folie de machines » (15) même les rails sont pris de folies.
- « Les cafés gonflés de fumée crient tout l'amour de leurs tziganes » (16-17) même les cafés crient leur amour.
Ce poème présente un homme qui chante sa plainte amoureuse en errant dans Paris a travers un registre lyrique.
2. Un nouvel Orphée et une omniprésence musicale.
« Juin ton soleil ardente lyre » (1) : la lyre représente la tristesse de l’auteur et le soleil fait écho à Apollon, dieu des arts et père d’Orphée.
Les termes de la musicalité font leur apparition : « Triste et mélodieux délire » (3) « Et les orgues de Barbarie » (7) ; « Les tramways feux