Lecture analytique : la cour du lion
D’abord au nez des gens. L’Ours boucha sa narine : »_ Il y a reprise du nom propre « Louvre » déjà évoqué au vers précédent (14). De plus, au vers 15, il y a un point d’exclamation qui évoque la valeur dépréciative ; d’autant que le sens en est précisé par le terme du « charnier ». L’adjectif « vrai » sert à confirmer la validité du terme « charnier » choisi par l’auteur. Ici, le pouvoir est bien représenté par le lion qui est le roi animal. On voit donc cette transposition. La Fontaine a recours à l’alexandrin pour décrire l’insalubrité de la demeure royale. Il nous montre que la fiction animalière doit être transposée dans le monde des Hommes. Les effets sont immédiats (« l’ours boucha sa narine »), il ya un drame en 3 actes : La réaction de l’ours (v. 16 à 19) Il y a blâme implicite : le geste de l’ours La réaction du singe (v. 20 à 26) Il y a éloge explicite du singe. Le singe est un flagorneur (sotte flatterie). Il est aussi obséquieux. Il manie la rhétorique. La Fontaine a recours à l’énumération qui donne un effet d’accumulation. Le discours du singe est rapporté au Discours Indirect Libre. Il y a condamnation morale du rôle de courtisan l’être c’est renoncer à la franchise. L’intervention du renard (v. 28 à 32) Le renard est conforme à sa nature : rusé et intelligent. Il essaye de dissimuler Le roi aime la dissimulation. C’est un homme sévère. Si on ne lui dit pas ce qu’il veut entendre, il nous « envoie chez Pluton ». C’est lui qui décide tout. Avis de La Fontaine : ne pas être sincère, ni flatteur du moins rester dans une