Lecture analytique le mal de rimbaud
De Rimbaud
I) Descriptions, oppositions et parallélisme
A) Opposition Extérieur/Intérieur Extérieur=le front Intérieur=l’arrière
Le front est un lieu indéterminé, on ne sait pas où il se trouve, Rimbaud ne donne pas de précisions. C’est aussi un lieu immense, « infini » (v.2). Enjambement du vers 1 au vers 2→ impression d’espace. Pas bcp de ponctuation → donne de l’espace. « par » : c’est le per latin qui exprime l’espace.
Opposition avec l’arrière, lieu clos, sans doute une église car Rimbaud met en évidence les objets du culte catholique (vers 10 : autels, encens, calices). Endroit calme à l’espace limité : plus de ponctuations, plus d’enjambements mais des rejets qui permettent de clôturer l’espace.
B) Opposition Violence/quiétude
Oppose la violence du front à la quiétude de l’arrière. Vocabulaire de la guerre présent : « mitraille », « bataillon »→ guerre de masse, cent millions d’hommes. Mots d’action épouvantables (« sifflent », « broie », croulent ») qui sont bien placés pour qu’on les voie. Chaos visuel où domine le rouge, le sang. Rois qui les raillent → roulement de tambour qui rythme. Odorat → fumée acre, feu, tas fumant → Chaleur et odeur désagréable. L’ensemble est violent, agressif, désagréable.
Pour l’arrière, les verbes expriment la douceur : bercer, s’endormir, rire. Les couleurs sont peu nombreuses, pas de chaos visuel → un ensemble fait d’ombre ( on est a l’intérieur) où l’on perçoit quelques éclats de lumière → blanc des nappes, l’or des calices. Les bruits sont d’avantage des sons étouffés : pleurs étouffés, assonances en « a », l’odeur est agréable : encens.
C) Parallélisme Peuples et autorité
Parallélisme dans la présentation des peuples et des puissances. Victime de la guerre → peuple, au front. Dans le poème toujours présenté au pluriel ou comme une masse. Et à l’arrière les mères elles aussi présentées comme une masse. Opposition entre peuples et autorité. Autorité toujours au singulier → un